Paul Flamant est né à Jeantes (Aisne) le 21 septembre 1874 et mort à Signy-l’Abbaye (Ardennes) le 22 juin 1947.
Sa mère était originaire de Aubérive/Suippe (Marne), et son père de Rethel (Ardennes). Il passe sa scolarité dans l’Aisne car son père y travaille comme fonctionnaire, puis exerce le métier de journaliste à Reims : au Courrier de la Champagne puis pour le quotidien l’Indépendant Rémois. En parallèle et depuis l’âge de 18 ans, il débute comme poète et conteur dans des petites revues parisiennes, au Journal de Saint-Quentin et à l’Argus Soissonnais de Soissons (Aisne). Son premier livre publié, Au Poteau Frontière, préfacé par Maurice Barrès, paraît en 1905. A l’âge de 32 ans, il entre dans la presse parlementaire (série Sansot) comme correspondant de journaux de province.
Durant la guerre de 1914-1918, il est capitaine Officier au 332e régiment d’infanterie, notamment à Verdun. Il reçoit le titre de Chevalier de la Légion d’Honneur en 1917.
De 1919 à 1940, il exerce la fonction de secrétaire de rédaction parisienne d’un groupement de journaux de province, et est accrédité au Ministère des affaires étrangères comme membre de la presse diplomatique. Il est Directeur de la revue [La Bluirache], et fonde la revue Blancheflor. Thiérache, Laonnois, Soissonnois, Champagne, Ardennes. Revue régionale de folklore de folklore thiérachien, publiée à Hirson (Aisne), dont la publication a été interrompue par la Seconde guerre mondiale.
Il est l’auteur d’ouvrages régionalistes, de vers et essais destinés au théâtre, d’ouvrages et recueils poétiques : La Morte-Abbaye (publié en 1940 par Alphonse Lemerre, qui a reçu le Prix Caroline Jouffroy-Renault de l’Académie française), et de quatre recueils poétiques écrits entre 1938 à 1942. Il s’adonne aussi à la peinture et à la critique d’art.
Paul Flamant a été notamment membre titulaire de la Société des gens de lettres, membre de l’association de la Presse de l’Est, de la Presse Départementale, membre correspondant de l’académie nationale de Reims et deux fois Lauréat de l’Académie française (prose et vers).
–Au poteau frontière (1905) : se procurer cet ouvrage / accéder à cet ouvrage dans Gallica
–La Pêche à la lune, fantaisie en 1 acte, en vers et en musique. Musique de J. Hansen (1905)
–Isarina la plus discrète, conte d’art (1908)
-Les mirages possibles (1912) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
–Thibaut le chansonnier, fabliau en 2 actes, en vers (1927)
–A l’ombre de la forêt légendaire, sur les traces des quatre fils Aymon (1931)
–L’ombre de Bérénice sur les remparts de Provins (1932) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
–L’ombre de Blancheflor sur les Etangs Thiérachiens (1933)
–Anstrude ou la Bataille de l’Aisne, tragédie mérovingienne en trois actes et en vers (1935)
–A l’ombre du nuage d’Ismérie (1935)
–Le coeur qui chante ! (1937) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
–Le secret de l’oppidum ou le tumulus de Sery (1938)
–La Morte abbaye, poésies (1940)
Le fonds est composé de manuscrits, souvent sous forme de cahiers et des versions successives d’un même texte, de poésie, de pièces de théâtre, de récits de guerre, des contes, des nouvelles, des articles ainsi que des correspondances et des papiers personnels de Paul Flamant, journaliste et écrivain régionaliste.
Parmi les papiers personnels, divers documents sont liés à son activité littéraire ou journalistiques et son dossier militaire comprend des photographies, 10 médailles, un extrait de la nomination de Paul Flamant au grade de Chevalier de la Légion d’honneur le 21 mai 1917 ou un document du Gouvernement chérifien, une confirmation à Paul Flamant du titre d’Officier de l’ordre du Ouissam alaouite, en date du 25 juin 1930.
La partie Poésie contient des poésies diverses, parues dans des revues ou inédites pour la période 1894-1944, des poésies sur l’Ardenne et la Thiérache (« Froissart » ; « Les chemins bleus de l’Aisne » ; « Rethel » ; « Souvenir du val Saint-Pierre » ; « Petrarque en Ardenne » ; « Attigny » ; « La source de la Vaux »… ), diverses versions du Chemin de Tintagel.
Les dossiers Théâtre contiennent des cahiers manuscrits, des indications de mise en scène, des exemplaires « inédits et non joués » et d’autres publiés dont Thibaut le chansonnier, fabliau en un acte, Le cœur qui chante !, Avez-vous des témoins, comédie-bouffe en un acte, La gloire d’Ypres, Gauthier de la Calprenède (1914), Anstrude ou la Bataille de l’Aisne, tragédie mérovingienne en 3 actes et en vers (1922).
Des contes, des nouvelles, des articles et des chroniques ont été publiées dans des revues et des journaux. Parmi les œuvres manuscrites, « A l’ombre de la forêt légendaire, sur la trace des quatre fils Aymon », « La Vierge rouge », grand roman-feuilleton inédit, « L’ombre de Blancheflor sur les étangs thiérachiens », « Le réveil des vivants », un roman-reportage en 8 cahiers …
On trouve encore de nombreux dessins de paysages, des scènes champêtres dessinées au crayon, à l’encre et des récits de guerre, récits personnels de la Première Guerre mondiale, des pensées et impressions de guerre sous forme de nombreux cahiers manuscrits très documentés dont certains ont été illustrés de croquis, de scènes de vie dans les tranchées ou à l’hôpital, de dessins à l’encre, retraçant notamment la Bataille de Verdun, la guerre des Blés (Offensive Mangin en 1918).
Ce fonds riche est particulièrement intéressant pour la qualité de ses dessins, les récits de guerre illustrés et ses textes concernant la Thiérache, région entre Hainaut, Nord, Aisne et Ardennes.