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Au sommet de la poésie dialectale strasbourgeoise, le Fonds Albert et Adolphe Matthis
Les contes de Fraimbois en cartes postales et dessins
Charles Haenggi, le journaliste alsacien
Frédéric Estre, un amoureux des mots et un bienfaiteur de l’humanité
Marot et Marchal, mémoires du Bassigny
Maurice Mutterer : médecin, érudit… et écrivain !
La poésie du Sundgau, Nathan Katz ou l’expression de l’alémanique
Nathan Katz, le poète du Sundgau
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Maurice
1870-1958
Maurice Mutterer : médecin, érudit… et écrivain !
Manuscrits de Maurice Mutterer (1870-1958)
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Présentation de l'auteur
Corps du texte

Maurice Mutterer (1870-1958), qui entre en 1895 comme assistant à l’hôpital de Mulhouse, est d’abord un médecin reconnu (études à Strasbourg, Münich et Paris), collaborateur de revues médicales, auteur par exemple d’une « Note sur un cas d’hystéro-épilepsie à crises distinctes, avec ecchymoses spontanées et accès de fièvre hystérique » (publiée dans les Archives de neurologie en 1902) qui n’a rien de très littéraire ! Il exerce ses talents de médecin à Mulhouse pendant une cinquantaine d’années. En tant que médecin-chef des services des maladies internes, il œuvre contre la petite vérole qui sévit à Mulhouse en 1906. Il conseille l’industriel et philanthrope Auguste Lalance (1830-1920) pour la fondation en 1902, à côté de Mulhouse, du sanatorium qui porte son nom (M. Mutterer en est le médecin-chef de 1912 à 1944). Il dirige par ailleurs en 1908 le premier dispensaire antituberculeux de Mulhouse.

Erudit féru d’histoire, collectionneur de documents anciens sur l’Alsace, auteur d’une Evocation de la Sicile antique (Paris, 1946), il publie de nombreuses études historiques dans le Bulletin du Musée historique de Mulhouse, le Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse et la Revue d’Alsace ou la Revue alsacienne illustrée, parmi lesquelles « Le Flûtiste Jean-Gaspard Weiss en Italie et ses relations avec Angélique Kaufmann et Grétry » ou encore « A propos d’une expression encore inexpliquée du Hortus deliciarum » (1925). Passionné par le romantisme, l’Allemagne et l’Italie, il consacre une grande partie de ses travaux à Rousseau (« Jean-Jacques Rousseau à Strasbourg », 1904) et à Goethe (« L’appel méditerranéen de Goethe », 1932 ; Esquisses goethéennes, Paris, 1948), dont il propose avec succès une traduction complète du Voyage en Italie (Paris : Honoré Champion, 1930), toujours rééditée.

Sur le plan littéraire, outre ses poésies, Maurice Mutterer est l’auteur de Près du tombeau de Cestius. Lettres d’Italie à un ami d’Alsace (Strasbourg : Imprimerie Alsacienne, 1921), ouvrage primé en 1923 par l’Académie Française. Œuvre de fiction écrite pendant la première Guerre mondiale (à Strasbourg ou à Mulhouse), elle intègre des souvenirs vécus de l’auteur, sous forme de lettres fictives adressées d’Italie (Rome, Florence, Venise, Pise…) entre 1912 et 1914 à un proche resté en Alsace. L’écriture est truffée de références littéraires (Montaigne, Petrarque, Boccace, Goethe, Chateaubriand…), le tombeau de Cestius évoquant l’emplacement près duquel Goethe avait souhaité reposer, dans « ce poétique cimetière des étrangers si paisiblement endormi au pied de l’Aventin » (M. Mutterer). On lui doit également La Reine Sibylle (Paris : Berger-Levrault, 1927), roman historique autour de la figure de Sibylle dite de Medaria, régente de Sicile à la fin 12e siècle (royaume normand de Sicile).

Bibliographie sélective

Près du tombeau de Cestius. Lettres d’Italie à un ami d’Alsace (1921)
La Reine Sibylle (1927)
Evocations de la Sicile antique (1946)
Esquisses Goethéennes (Paris : Berger-Levrault, 1948)
-Goethe, Voyage en Italie, trad. nouvelle complète avec notes par le Dr. Maurice Mutterer (1930)
-Goethe, Voyages à Rome, trad. et notes de Maurice Mutterer ; introd. de Michel Cadot (2002)

Présentation du fonds
Corps du texte

La Bibliothèque municipale de Mulhouse conserve une quarantaine de manuscrits unitaires de Maurice Mutterer regroupant souvent, pour chacun, un jeu de manuscrits (parfois un grand nombre de petits carnets cousus format in-12), tapuscrits et notes préparatoires ou documents de recherche, portant le nombre total d’unités matérielles bien au-delà de la centaine.

La majorité concerne des articles, études et conférences tant sur l’histoire de l’Alsace (« Un document alsacien sur la quatrième croisade : la Historia constantinopolitana de Gunther de Pairis », 1928, l’archéologie dans le bassin méditerranéen (Sicile antique, fouilles de Delphes…) que la musique et les arts (Leonard de Vinci, Martin Schongauer…), en particulier les grandes figures littéraires chères à Maurice Mutterer : articles et études sur Goethe (qui seront rassemblés et publiés dans le volume Esquisses Goethéennes en 1948), J.-J. Rousseau (dont un « Essai biographique ébauché » en 1896-1897), Herder, etc.

Viennent ensuite une quarantaine de carnets contenant des notes de lecture et une vingtaine de carnets de voyage manuscrits, essentiellement dans le sud de l’Allemagne et en Italie.

Ces derniers sont à rapprocher de ses écrits littéraires dont les manuscrits sont conservés. Il faut citer en particulier ceux relatifs aux deux livres les plus connus de Maurice Mutterer, à savoir La Reine Sibylle (MS 63/1-2), soit 5 carnets manuscrits ainsi qu’un article historique tiré du Goetheanum de mai 1931 qui indique bien la manière dont l’auteur « documentait » ses quelques écrits littéraires), et Près du tombeau de Cestius (MS 64/1-2) dont les lettres sont nourries de descriptions de l’Italie. Évocations de la Sicile antique (Ms 62, 8 cahiers) conte quant à lui la mort du poète et philosophe grec de Sicile Empédocle, avant de faire dialoguer Sénèque, le gouverneur romain Lucilius ou encore le philosophe Aristoclès au fil d’entretiens sur les passions humaines, le destin, la beauté, recherche d’une forme de sagesse, etc. Cet écrit peut être rangé par son style parmi les œuvres littéraires de Maurice Mutterer, dont l’un des talents est de marier les registres historiques et littéraires dans un style vivant, pétri et « illustré » de références à la culture européenne.

Lieu de conservation
Bibliothèque-médiathèque. Mulhouse, Haut-Rhin
19 Grand Rue 68000 Mulhouse
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Bibliothèque-médiathèque. Mulhouse, Haut-Rhin  Voir le site
19 Grand Rue 68000 Mulhouse

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Galerie
Divers états manuscrits de La Reine Sibylle. Crédit photographique Ville de Mulhouse.

Divers états manuscrits de La Reine Sibylle. Crédit photographique Ville de Mulhouse.
Divers états manuscrits de La Reine Sibylle. Crédit photographique Ville de Mulhouse.

Divers états manuscrits de La Reine Sibylle. Crédit photographique Ville de Mulhouse.
La Reine Sibylle, manuscrit et livre publié. Crédit photographique Ville de Mulhouse.

La Reine Sibylle, manuscrit et livre publié. Crédit photographique Ville de Mulhouse.
Page de titre de La Reine Sibylle, 1927. Crédit photographique Ville de Mulhouse.

Page de titre de La Reine Sibylle, 1927. Crédit photographique Ville de Mulhouse.
Manuscrit de La Reine Sibylle, détail. Crédit photographique Ville de Mulhouse.

Manuscrit de La Reine Sibylle, détail. Crédit photographique Ville de Mulhouse.
Manuscrit de La Reine Sibylle, détail. Crédit photographique Ville de Mulhouse.

Manuscrit de La Reine Sibylle, détail. Crédit photographique Ville de Mulhouse.
Boîtes contenant les carnets manuscrits de Maurice Mutterer. Crédit photographique Ville de Mulhouse.

Boîtes contenant les carnets manuscrits de Maurice Mutterer. Crédit photographique Ville de Mulhouse.
Portrait de Maurice Mutterer non signé.

Portrait de Maurice Mutterer non signé.
Page de titre de Près du tombeau de Cestius, 1921. Crédit photographique Ville de Mulhouse.

Page de titre de Près du tombeau de Cestius, 1921. Crédit photographique Ville de Mulhouse.
Informations
Le catalogue est-il en ligne ?
Oui

Lien vers le catalogue en ligne
https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct_anonymous.jsp?record=eadcgm:EADC:b1734696
Lieux de mémoire sur le territoire en lien avec l’auteur

Maurice Mutterer est enterré au cimetière central de Mulhouse (« Dr. Maurice Mutterer ») avec son épouse (née Baumann).

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