Traducteur, dramaturge, romancier, critique d’art et philosophe, Diderot contribue avec un certain génie au mouvement des Lumières par son érudition et son esprit critique.
Il naît le 5 octobre 1713 à Langres ; son père est maître coutelier à l’enseigne de la Perle. Diderot use ses fonds de culotte sur les bancs du collège des Jésuites de Langres. Puis en 1728, il se rend à Paris pour achever sa formation et obtenir le titre de « maître es arts ».
Menant une vie qu’on qualifiera de « bohème », il exerce plusieurs activités. Il enseigne les mathématiques, travaille chez un procureur et traduit de l’anglais plusieurs ouvrages.
En 1746, il publie anonymement Les pensées philosophiques, ouvrage condamné dès sa sortie par le Parlement. Diderot se voit confier conjointement la traduction d’une encyclopédie anglaise dont le travail évolue rapidement, avec la collaboration de Jean Le Rond D’Alembert (1717-1783), vers la rédaction de la future Encyclopédie.
Emprisonné en 1749 pour la Lettre sur les aveugles dans laquelle Diderot expose son athéisme, il diffusera ses théories les plus controversées de manière indirecte et voilée.
Diderot s’inscrit par ses écrits philosophiques et scientifiques dans le courant matérialiste. En intégrant les progrès accomplis en anatomie, en biologie et en biochimie, il se différencie néanmoins de ses contemporains.
Diderot prolonge ses idées philosophiques dans ses contes et romans.
-Les Bijoux indiscrets (1748) : se procurer cet ouvrage / accéder à l’ouvrage dans Gallica
–La Religieuse (1760-1780) : se procurer cet ouvrage / accéder au manuscrit dans Gallica
–Les deux amis de Bourbonne (1770) : se procurer cet ouvrage
-Entretien d’un père avec ses enfants (1770-1772) : se procurer cet ouvrage
–Supplément au Voyage de Bougainville (1772) : se procurer cet ouvrage / accéder à l’ouvrage sur E-rara
–Le neveu de Rameau (1761-1782) : se procurer cet ouvrage / accéder à l’ouvrage dans Gallica
–Jacques le Fataliste (1765-1780) : se procurer cet ouvrage / accéder à l’ouvrage dans Gallica
Le fonds d’archives littéraires consacré à Denis Diderot se compose de sept lettres autographes et d’une pièce de théâtre imprimée mais annotée de la même du philosophe langrois.
Les lettres autographes ont été achetées entre 1983 et 1993. Le destinataire est inconnu pour deux d’entre elles. Quatre lettres sont adressées respectivement à Maupertuis, La Condamine et Le Breton. La lettre datée du 3 juin 1773 s’adresse à Jacques-André Naigeon (1735-1810). Denis Diderot rédige ce que l’on appelle son testament littéraire. Il se résout à l’âge de soixante ans à répondre à l’invitation de Catherine II de se rendre à Saint-Pétersbourg. Avant de partir il lègue ses manuscrits à Naigeon, lui laissant « le soin d’arranger, de revoir et de publier tout ce qui lui paraîtra ne devoir nuire ni à [sa]mémoire, ni à la tranquillité de personne ».
Ce fils de coutelier avait l’habitude de « remettre sur le métier son ouvrage ». Ainsi la pièce Est-il bon? Est-il méchant ? avant de connaître sa version définitive s’est intitulée La pièce et le prologue.
Un des 2 exemplaires imprimés de cette pièce est conservé à Langres. Ce petit ouvrage de 76 pages contient des corrections et des ajouts de la main de Diderot, dont une scène supplémentaire.
Ce livre provient du bibliophile Martineau de Soleinne (1784-1842). Le dernier propriétaire, Hippolyte Walferdin (1795-1880), langrois, qui collabore à l’éditions Brière des œuvres de Diderot, en fait don en 1879 à la bibliothèque.
-Maison natale au numéro 9 de la place qui porte aujourd’hui son nom à Langres.
–Maison des Lumières-Denis-Diderot : musée consacré au philosophe et encyclopédiste Denis Diderot, natif de Langres. Lien : https://www.musees-langres.fr/maison-des-lumieres-denis-diderot