Albert-Antoine Cimochowski est né à Bar-le-Duc (Meuse) le 22 octobre 1845, d’une mère française et d’un père officier polonais réfugié en France suite à l’insurrection de 1830 contre la domination russe.
Après de brillantes études, il commence sa vie professionnelle en tant qu’employé en librairie, puis au service des Ponts-et-Chaussées, et, à partir de 1861, en tant que fonctionnaire aux Postes et Télégraphes.
Parallèlement, il débute une carrière d’écrivain et de journaliste à Paris et prend pour nom de plume Albert Cim. Ses écrits sont rapidement remarqués. Il participe notamment à la rédaction du Dictionnaire de la langue française de Littré. Il publie de nombreuses études et des articles littéraires dans des revues telles que Radical ou National ou, plus légères, comme La Gaudriole. Il publie également des ouvrages pour la jeunesse et des romans qui lui valent d’être lauréat de l’Académie française à cinq reprises.
En 1893-1894, Albert Cim se distingue en tant que conférencier, membre de la Société des Gens de Lettres, dont il est nommé deux fois vice-président. En 1896, il devient bibliothécaire au sous-secrétariat d’État des Postes et des télégraphes.
Son parcours lui vaut d’être fait Chevalier de la Légion d’Honneur et Officier de l’instruction publique.
En outre, Albert Cim se lie d’amitié avec André Theuriet avec qui il entretient une correspondance de 1879 à 1905. Ils y partagent l’amour des lettres et du pays barrois. De nombreuses dédicaces de gens de lettres, tels que Hector Malot ou Emile Zola dans les livres d’Albert Cim donnés à la médiathèque de Bar-le-Duc, témoignent des liens d’amitié entre ces illustres écrivains. Son œuvre romanesque s’inspire de sa terre natale, le pays barrois, de ses souvenirs de jeunesse, mais également de ses expériences professionnelles des milieux littéraires et administratifs. Certaines ont une portée philosophique ou sociale, souvent mêlées d’humour.
Albert Cim décède le 8 mai 1924 à Paris et est inhumé cinq jours plus tard au cimetière de Bar-le-Duc.
–Jeunesse, mœurs de province(1880) : se procurer cet ouvrage / accéder à cet ouvrage dans Gallica
–Deux malheureuses (1882) : se procurer cet ouvrage / accéder à cet ouvrage dans Gallica
-La petite fée (1888) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
–Histoire d’un baiser (1894) : se procurer cet ouvrage / accéder à cet ouvrage dans Gallica
-Grand-Mère et Petit-fils (1896) : se procurer cet ouvrage / accéder à cet ouvrage dans Gallica
-Contes et souvenirs de mon pays (1901) : se procurer cet ouvrage / accéder à cet ouvrage dans Gallica
-Une Bibliothèque : l’art d’acheter les livres, de les classer, de les conserver et de s’en servir (1902) : se procurer cet ouvrage
-Amateurs et voleurs de livres : emprunteurs indélicats, voleurs par amour des livres, voleurs par amour de l’argent ; vols dans les bibliothèques publiques, chez les éditeurs, libraires, bouquinistes, etc., (1903) : se procurer cet ouvrage / accéder à cet ouvrage dans Gallica
-Le Dîner des gens de lettres : souvenirs littéraires (1903) : se procurer cet ouvrage / accéder à cet ouvrage dans Gallica
–Le Petit Léveillé (1903) : se procurer cet ouvrage / accéder à cet ouvrage dans Gallica
-Récréations littéraires : curiosités et singularités, bévues et lapsus etc. (1920) : se procurer cet ouvrage / accéder à cet ouvrage dans Gallica
-Petit Manuel de l’amateur de livres (1923) : accéder à cet ouvrage en ligne
Le fonds Albert Cim de la Médiathèque de Bar-le-Duc s’est constitué suite à la donation des documents de la propre bibliothèque de l’auteur.
Une part de ce fonds contient les manuscrits de ses œuvres et sa correspondance avec divers gens de Lettres. 144 unités manuscrites sont ainsi référencées.
La deuxième partie de ce fonds est composée des ouvrages publiés par l’auteur. La médiathèque en possède 53 titres différents : livres de souvenirs, contes pour la jeunesse, traités techniques et documentaires sur la littérature générale, les écrivains et leurs écrits, ainsi que des romans.
Albert Cim est surnommé le « bénédictin du livre » en raison de son travail méthodique et de sa patience dans le rassemblement des informations nécessaires à ses recherches et l’écriture de son œuvre.
La troisième partie de ce fonds provient de la bibliothèque de travail et de lectures personnelles de l’auteur et représente plus de 3200 ouvrages d’auteurs antiques, classiques ou contemporains, de littérature, d’essais, d’encyclopédies et de catalogues très variés.
Certains ouvrages dédicacés sont issus de nombreux envois d’auteurs contemporains à Albert Cim. Pour les plus connus, on peut citer Théodore de Banville, Georges Courteline, Alphonse Daudet, Charles Dickens, Alexandre Dumas fils, Gustave Flaubert, les frères Goncourt, Victor Hugo, Hector Mallot, Guy de Maupassant, J.-H. Rosny aîné, Charles-Augustin Sainte-Beuve, George Sand, André Theuriet, Herbert George Wells ou Emile Zola.
Une partie des ouvrages de ce fonds est conservée avec une cordelette entourant les pages des livres, telle un scellé. Il s’agit de tous les romans d’amour ou licencieux conservés par l’auteur.
A noter que, dans la nuit du 14 au 15 juillet 2021, une inondation à la médiathèque a détruit un peu plus de 1700 ouvrages appartenant à ce fonds.
-La maison natale de l’auteur est sise au 3 bis rue de la Résistance à Bar-le-Duc (Meuse)
-Une rue porte son nom située en Ville Haute de Bar-le-Duc.