Jacques Betz nait à Colmar en 1912. Cousin de l’homme de lettres Maurice Betz connu pour ses nombreuses traductions de littérature allemande, Jacques Betz consacre également sa vie aux livres et à l’écriture. A la suite de ses études secondaire au lycée Bartholdi à Colmar, il s’oriente vers une licence ès lettres et vers les métiers des bibliothèques et passe toute sa carrière à la Bibliothèque nationale de France, à Paris, où il occupe un poste de conservateur à la section allemande du département des imprimés. Il s’adonne à l’écriture en qualité de professionnel de l’histoire du livre en collaborant à de nombreux répertoires et bibliographies telles que le Répertoire bibliographique des livres imprimés au XVIe, le Répertoire des livres imprimés en France au XVIIe ou encore l’Index hominim notorum. Spécialiste de l’histoire de l’Alsace, il est membre de plusieurs sociétés culturelles alsaciennes et publie divers ouvrages et articles sur des sujets variés : Colmar, son histoire et son patrimoine, ses personnalités remarquables telles que Bartholdi ou les imprimeurs Decker… Il meurt en 1988.
Depuis 1989, à l’initiative de sa veuve Edith Betz, la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar honore sa mémoire en décernant le grand prix d’histoire Jacques-Betz à un travail de recherche sur l’histoire de la ville de Colmar.
–Bartholdi (1954)
–Colmar, du passé au présent (1965)
–Les Imprimeurs colmariens (1965)
–Mon cousin Maurice Betz (1965)
-Maurice Betz, Conversations avec Rainer Maria Rilke. Suivi de De Paris à Strasbourg et Colmar avec Rainer Maria Rilke / de Camille Schneider ; postface de Jacques Betz (2022) : se procurer cet ouvrage
A sa mort, Jacques Betz a légué à la bibliothèque de Colmar une partie de ses livres et de ses papiers personnels. Ces derniers contiennent des manuscrits de sa main ainsi qu’un ensemble de document en lien avec Maurice Betz, son cousin, et la relation entre ce dernier et l’écrivain Rilke.
Cet ensemble, contenant une centaine de pièces issues de la correspondance privée, est intéressant car il dévoile les différents liens entre Jacques Betz et les diverses sociétés d’émulation de la région, ainsi que les journaux pour lesquels il écrivait.
L’ensemble comprend également un grand nombre de notices et de comptes-rendus de l’auteur qui permet d’éclairer son travail d’historien du livre et de l’Alsace.