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Arthur Rimbaud, le dynamiteur de la poésie française
Denis Diderot, Père de l’Encyclopédie…mais pas que !
Rainer Maria Rilke, une amitié alsacienne
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Barrès, « La terre et les morts »
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Paule Régnier, célébrité oubliée
Pierre Pelot, écrivain prolifique
Pol Neveux, « l’écrivain délicieux que j’admire »
Le fonds Wolfgang von Goethe de la Bnu de Strasbourg
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Paule
1888-1950
Paule Régnier, célébrité oubliée
Archives de Paule Régnier (1888-1950)
sommaire
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informations
Présentation de l'auteur
Corps du texte

Que sait-on aujourd’hui de Paule Régnier ? Femme de lettres de l’entre-deux-guerres, effacée par la postérité derrière la figure du poète Paul Drouot, et dont les romans cessent d’être réédités du vivant de l’autrice. Tableau guère flatteur que dément son fonds aux archives denses — et notamment son journal intime — qui retrace une vie marquée par la douleur tant physique que morale et la quête obstinée d’un apaisement. Ses archives réévaluent nos connaissances sur cette autrice.
Née en 1888 d’un père carolo (Charleville) et d’une mère macérienne (Mézières), Paule Régnier n’a vécu que ponctuellement à Charleville. Son père, Paul Régnier, capitaine d’artillerie, déménage fréquemment avec sa famille au gré des mutations. Très jeune, pendant ses années à Versailles, Paule Régnier est entraînée par ses deux grandes sœurs dans le monde des lettres : elle lit beaucoup, écrit quelques vers, invente de multiples histoires et commence à tenir son journal intime dès l’âge de huit ans, en 1896.
Vers 1909, Paule Régnier fait une rencontre littéraire décisive en se liant d’amitié avec le poète Paul Drouot, dont elle tombe amoureuse. Ils échangent régulièrement sur les œuvres qu’ils lisent et écrivent, et Paul soutient la publication de son premier roman en 1915, Octave, qui ne connaît qu’un faible succès, l’éditeur faisant faillite au moment de la sortie du roman. Pendant la Première Guerre mondiale, Paul Drouot, qui est tué au front à Aix-Noulette en juin 1915, reste jusqu’à la mort de la diariste un de ses interlocuteurs principaux dans son journal intime.
Entre 1915 et 1935, la carrière littéraire de Paule Régnier s’installe. Cependant, même si elle reçoit d’autres prix littéraires, comme le Grand prix du roman de l’Académie française pour L’Abbaye d’Évolayne en avril 1934, elle continue d’enchaîner les problèmes de publication : ses romans sont fréquemment refusés par Plon et Fayard, elle peine à publier en feuilleton, ses publications en revue ne lui valent pas une grande rentrée d’argent, et ses romans ne se vendent pas, ou peu. Ses problèmes perdurent jusqu’en 1949, avec le refus de son roman autobiographique Fêtes et nuages. En 1950, Paule Régnier, obsédée par le suicide depuis l’adolescence, redoute de vieillir, de voir ses derniers proches mourir, de connaître une nouvelle guerre ; elle se suicide le 1er décembre 1950 après avoir écrit le mot « Fin — » dans son dernier cahier, la veille.
Son journal, plus que d’être un témoin historique de la fin du 19e au milieu du 20e siècle, est celui d’une femme de lettres et d’une plume qui s’affine avec le temps : elle s’essaie stylistiquement en narrant son quotidien, puis remanie des passages de son propre journal pour ses romans. Cette dimension littéraire, tant par ce journal intime que les nombreuses épreuves de romans, s’exprime à travers le fonds Paule Régnier.

Bibliographie sélective

-Octave (1905) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
La Vivante Paix (1924, Prix Balzac) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
Heureuse Faute (1929, Prix Paul Flat de l’Académie française)
L’Abbaye d’Évolayne (1933, Grand prix du roman de l’Académie française) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
Cherchez la joie (1936)
Tentation (1941) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
Journal, préface de Jacques Madaule (1953) : consulter des extraits dans Gallica
Fêtes et Nuages, chronique d’une enfance (1956) : se procurer cet ouvrage
Lettres (1956)

Présentation du fonds
Corps du texte

Les archives de la romancière Paule Régnier ont été données à la Bibliothèque de Charleville par sa sœur Yvonne Clouzot en plusieurs versements après sa mort. Un inventaire rapide dressé en 1967 ainsi que des courriers d’Yvonne Clouzot et de sa fille Marianne Clouzot adressés à Stéphane Taute, le bibliothécaire de Charleville, permettent de connaître l’histoire de ce don.
En plusieurs dons entre 1955 et septembre 1957, Yvonne Clouzot a déposé les manuscrits autographes de 6 romans de Paule Régnier et une pièce de théâtre inédite. Une exposition a été présentée au musée municipal du 27 septembre au 13 octobre 1957. Yvonne Clouzot puis sa fille Marianne Clouzot correspondent avec le bibliothécaire de Charleville, Stéphane Taute entre 1955 et 1978.
Ce don est constitué de manuscrits, d’articles publiés dans des revues et d’articles en préparation ou inédits, de notes, de correspondances et de son journal intime.
Un texte « Sarah Bernhadt et les jeunes filles » est consacré à l’artiste que Paule Régnier a côtoyée pendant une période. Cinq portraits photographiques de Sarah Bernhardt dont trois du studio Nadar sont joints à ce manuscrit.
Le journal se présente sous forme de 9 cahiers autographes, rédigés entre 1909 et 1950, et une version tapuscrite. Les cahiers antérieurs à 1909 n’ont pas été conservés. Les 19 premiers cahiers ont vraisemblablement été détruits. Deux cahiers ont été dactylographiés. Le journal de Paule Régnier a été publié en 1953 et une édition critique du Cahier 24 (1915-1935) a été établie en 2023. Voir le projet Ego corpus : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/ego-corpus/journal-de-paule-regnier
Les archives de Paule Régnier données par Yvonne Clouzot comprennent aussi des archives relatives au poète Paul Drouot, né à Vouziers dans les Ardennes en 1866 et tué au front en 1915, qui constitue un fonds Paul Drouot distinct. Ces documents ont été donnés à Paule Régnier en 1915 ; ils étaient liés par des liens d’amitié et un amour secret. Ils ont entretenu une correspondance et plus de 70 lettres écrites par Paul Drouot ont été conservées. Le fonds contient également des travaux préparatoires de la biographie de Paul Drouot écrite par Paule Régnier et publié en 1923. Elle a également édité en 1921 Eurydice deux fois perdue, le roman inachevé de Paul Drouot avec une préface de Henri de Régnier. Le fonds contient le manuscrit de ce texte inachevé, dactylographié et remanié par Paule Régnier.
Les archives comprennent également un ensemble de coupures de presse relatives à Paule Régnier et à son œuvre pour les périodes 1913-1930, 1931-1934 et 1934-1957. Ces articles retracent la carrière de la romancière et diariste, ses succès et les critiques pas toujours bienveillantes et les articles posthumes.

Lieu de conservation
Médiathèque Voyelles. Charleville-Mézières, Ardennes
2 place Jacques Félix 08000 Charleville-Mézières
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Galerie
Manuscrit du Journal d’amour de Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.

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Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.

Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.
Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.

Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.
Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.

Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.
Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.

Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.
Manuscrit du Journal d’amour de Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.

Manuscrit du Journal d’amour de Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.
Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.

Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.
Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.

Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.
Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.

Coupures de presse, fonds Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.
Photographie de Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.

Photographie de Paule Régnier. Source : Médiathèque Voyelles Ardenne Métropole.
Informations
Lien vers la notice de fonds du répertoire du CCFr
https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/006FRFONDS-081056201-UtF
Le catalogue est-il en ligne ?

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