Jean Paul de Dadelsen est un poète né en 1913 à Strasbourg, qui fait alors partie de l’Empire allemand, et mort en 1957 à Zurich. Cet auteur revêt plusieurs rôles, dont ceux de traducteur et de journaliste.
Les treize premières années de sa vie prennent place à Muttersholtz (Bas-Rhin), un village proche de Sélestat. Plus tard, il étudie la philosophie au collège J.J. Henner d’Altkirch (Haut-Rhin). Ce changement le conduit à rencontrer plusieurs écrivains, tel que le célèbre dramaturge alsacien Nathan Katz, pour lequel il sera amené à traduire des poèmes en français. Il poursuit ses études à Paris, où son chemin croise celui de Léopold Sédar Senghor, de Georges Pompidou, et du peintre alsacien Robert Breitwieser auprès duquel il prend des cours de dessins sous les conseils de son ami Nathan Katz.
En 1936, Jean Paul de Dadelsen est reçu premier à l’agrégation d’allemand. Il devient professeur au lycée Saint-Charles à Marseille. A l’aube de la Seconde Guerre mondiale, sa vie prend un tout autre tournant. Il est mobilisé comme interprète, puis entre dans une unité de char. La fin de la guerre lui permet d’enseigner de nouveau, à Oran, où il se lie d’amitié avec l’écrivain Albert Camus. Ses pas le guident ensuite à Londres, où il exerce le métier de journaliste pour lequel il voyage beaucoup. Il s’installe ensuite à Genève, où il travaille au Centre européen de la culture. Il échange alors avec Denis de Rougement et Jean Monnet. Sa dernière destination n’est autre que Zurich, où il exerce le rôle de directeur adjoint à l’Institut International de la Presse.
Jean Paul Dadelsen, qualifié de « plus grand poète alsacien d’expression française », ne publie pourtant qu’un seul et unique poème de son vivant. Bach en automne, écrit à ses trente-neuf ans, est publié par son ami Albert Camus dans les pages de la NRF (Nouvelle Revue Française). La publication de la majeure partie de son œuvre est posthume. Il faut en effet attendre 1962 pour voir paraître son premier recueil chez Gallimard. Nous découvrons dans son œuvre la marque laissée par les paysages de l’Alsace et de la région du Sundgau. La postérité le décrit comme « une manifestation fulgurante du génie alsacien ».
–Jonas (1962) : se procurer cet ouvrage
–Bach en automne : et autres poèmes (1979)
–Goethe en Alsace (1982) : se procurer cet ouvrage
–La beauté de vivre. Poèmes et lettres à l’oncle Éric (2013) : se procurer cet ouvrage
Le fonds Jean Paul de Dadelsen est issu d’un don soumis par Mme Dorette Kippelen de Guebwiller en janvier 2013. Si ce fonds n’est à ce jour signalé dans aucun catalogue en ligne et n’a pas encore fait l’objet d’un travail de numérisation, la Bibliothèque des Dominicains dispose néanmoins d’un inventaire papier dans lequel sont recensées ces différentes pièces manuscrites, qui sont majoritairement de la correspondance.
Le fonds Jean Paul de Dadelsen comprend de prime abord deux diplômes obtenus par l’auteur. Le premier est un certificat d’admission au baccalauréat obtenu à Strasbourg en avril 1929, suite à ses études en philosophie au collège J.J. Henner. Le second est un baccalauréat de l’enseignement secondaire obtenu à Paris en septembre 1931, venant mettre un terme à ses études au lycée Louis-le-Grand où il a fait la rencontre de Léopold Sédar Senghor ainsi que de Georges Pompidou.
La majeure partie du fonds est de la correspondance passive. Il s’agit en effet d’un ensemble de lettres adressées à Jean-Paul de Dadelsen par son éditeur André, et ce avant la Seconde Guerre mondiale. La correspondance date des années 1936 à 1938, et se révèle tant professionnelle qu’amicale. Les lettres sont écrites en français ou en allemand, et se révèlent être tant tapuscrites que manuscrites. Nous retrouvons également des cartes postales au ton plus informel.
-Un autre fonds Dadelsen se trouve à la Bnu de Strasbourg
-Stèle funéraire du poète dans le parc attenant à l’église protestante de Muttersholtz (Bas-Rhin)
-Plaque sur la maison natale de Jean-Paul de Dadelsen (6 rue de Hilsenheim à Muttersholtz)