Claus Reinbolt est né à Strasbourg (Bas-Rhin) en 1901, et mort dans cette même ville en 1963. Il publie dès l’âge de 19 ans sa première œuvre allemande, en 1919. Son genre de prédilection est le théâtre, et sa langue de création est l’allemand, et parfois le dialecte alsacien. Son périmètre thématique est l’histoire, celle que les grands bouleversements orientent bien souvent vers la tragédie. Néanmoins ses choix de style ont plus d’une fois surpris : soit il versifie soigneusement suivant des mètres rigoureux, soit il quitte la règle pour adopter une manière expressionniste, atteignant l’hermétisme et frisant le surréalisme. Un temps passé au Nigeria (1925-1927) suscite un intermède consacré à des récits coloniaux, roman et nouvelles. Également musicien, il écrit sur l’orgue et connaît Albert Schweitzer. Son œuvre est jouée à Strasbourg, à Dresde exceptionnellement, mais surtout sur les ondes de la radio alsacienne. Il écrit ses mémoires, ses souvenirs, et tente d’adapter en alsacien des pièces de Molière. Claus Reinbolt a écrit ses œuvres en allemand, qui est sa langue de naissance et de création. Il a ensuite traduit ces œuvres en dialecte pour les diffuser par la radiophonie ou les proposer au Théâtre alsacien de Strasbourg. Son dialecte a été appelé « Hochdialekt » par un critique, ce qui représente une particularité notoire, et qui tranche avec la veine souvent très marquée par l’expressivité des textes en dialecte alsacien.
–Die Geburt Christi im Kloster St. Afra (1919)
–Sabina un dr Tod. E Todetanz (1920)
–Profundia. Ein Kampf in 5 Akten (1922)
–Mörder Kain Piep. Ekstatische Aktion (1923)
–Dämmerung (1932)
–Quartett der Lüge (1933)
–Faktorei. Roman (1933)
–Passion. Fragment (1936)
–Totentanz. Ein Münsterspiel (1939)
–Nordliecht (1958)
–Strassburger Münsterspiel (1960)
–Elsässische Komödien und Dramen (1962)
L’auteur lui-même a donné en 1954 les manuscrits originaux de ses œuvres de l’époque, mais l’essentiel des documents qui forment le fonds Claus Reinbolt (correspondance reçue et journal) a été donné par Mme Marguerite Thomas, dans les années 1980 et 1990. Ces archives sont relativement dispersées dans les manuscrits de la Bnu, en raison de l’apport en plusieurs fois et des achats ultérieurs ou antérieurs de pièce qui s’y rapportent. D’autres documents sont arrivés à la Bnu par le legs d’Auguste Wackenheim en 2016. Ils ne sont donc pas regroupés sous une même série de cotes et la recherche dans Calames ou dans le catalogue de la bibliothèque doit se faire par le nom et prénom de l’auteur. L’inscription de l’auteur dans le milieu littéraire strasbourgeois fait que des manuscrits et courriers se trouvent souvent à l’intérieur de fonds d’autres personnalités de ce même milieu, comme Raymond Buchert ou Henri Solveen.